Une condamnation injuste et des millions de futurs coupables

MAJ du 11/02/2014 : Bluetouff a publié un article sur son blog au sujet de cette histoire. Je vous conseille d’aller y faire un tour afin de mieux comprendre l’affaire.

MAJ du 10/02/2014 : Je me suis trompé dans mon article sur la condamnation de Bluetouff. Il n’a pas été condamné pour avoir utilisé Google mais pour avoir compris qu’il était dans un système protégé et d’y être resté. Je vous conseille l’article de Maitre Eolas sur le sujet.

Article du 08/02/2014 : Le 5 février 2014, Bluetouff a été condamné à 3 000 euros d’amende pour « maintien frauduleux dans un système de traitement automatisé de données » et « vol de documents », d’après le site Numérama.

Ce qui superbe, c’est que Bluetouff a été condamné pour avoir utilisé Google. En effet, ce dernier a accédé au site de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) via une recherche Google et a téléchargé les documents qui y étaient présents. Ce qu’il ne savait pas, c’est que l’administrateur du site de l’ANSES avait décidé dans un coin de sa tête que cette partie du site était privée, malgré l’absence d’authentification.

Le problème n’est pas seulement que Bluetouff soit condamné, mais que cette condamnation, si elle est maintenu par la cour de Cassation, fera jurisprudence. Déjà qu’en France, on peut mettre admin/admin comme login/mot de passe sur une interface d’administration d’un serveur. Il faut juste mettre un message d’avertissement pour dire à la personne que si elle entre, elle risque un procès. Maintenant, si cette condamnation est maintenue, si un administrateur marque sur un bout de serviette qu’une page est privée, vous risquez aussi un procès.

Au lieu de réfléchir à sécuriser les serveurs et les applications, en France, on fait des lois et des jurisprudences débiles qui ne sont valables que sur le territoire de la République. En définitif, les étrangers peuvent rentrer et se servir sur nos serveurs « sécurisés », mais nous si on clique sur un lien, Google on est condamné. Bien entendu, pour ceux qui se posent la question, ça marche aussi si vous utilisez Bing, Yahoo, Lycos (on ne sait jamais 🙂 ) ou tous autres moteurs de recherche.

Si vous aussi, vous trouvez cette condamnation injuste et stupide et que vous souhaitez protéger Internet, vous pouvez aider Bluetouff dans son pourvoi en cassation en allant sur cette page.

Music inc : le jeu mobile de gestion d’un label qui doit survivre au piratage

Grâce au Numérama, j’ai découvert aujourd’hui le jeu Music Inc. Ce jeu a été mise en ligne sur Google Play et Apple Store, par l’industrie musicale britannique.
J’ai téléchargé et testé le jeu depuis hier matin.

L’avantage de ce jeu, c’est qu’il permet de connaitre un peu mieux le métier de producteur, même si je me doute qu’il n’est pas identique à ce qui est montré dans le jeu.
Le jeu est bien fait et les graphismes sont sympas.

J’ai noté quelques bugs sur mon téléphone, mais je ne sais pas si ça vient du jeu ou du téléphone. Lorsqu’on joue un peu longtemps ( > 10min) et qu’on veut qu’un groupe crée une nouvelle chanson, l’affichage bug.
J’ai aussi noté qu’en refusant de m’allier aux autres labels dans des lois anti-piratages et qu’en misant sur les festivals, en plus des chansons, je suis passé de 10 000 livres à plus de 2 000 0000.

J’ai bien compris le message de l’industrie du disques : ne pas être trop gourmand, ne pas verser les sommes exorbitantes que demandent les groupes et c’est bon. 🙂

Source : Numérama

Kinect qui flique

Microsoft a déposé un brevet pour un nouveau système de DRM lié à Kinect.

L’objectif de ce DRM serait de compter le nombre de personnes devant la télé et d’empêcher la visualisation du film si le nombre est plus important que ce pour quoi on a payé. o_O

Ce qui est magnifique dans ce genre de DRM, c’est qu’au nom de la « culture » on va nous imposer un niveau de flicage que même les gouvernements n’oseraient pas imposer.
En plus, ce genre de procédé pose beaucoup de questions au niveau respect de la vie privée : Kinect regardera-t-elle tout le temps ou juste lorsqu’on regarde un film loué ? Que va-t-il se passer lorsque que des hackers vont mettre à mal le service et pouvoir regarder chez les gens ? Et puis ce n’est pas comme s’il était possible de mettre une photo juste devant kinect ou même l’orienter vers un mur. Ce service fonctionnera-t-il lorsque la lumière sera éteinte ? Si non, Microsoft a-t-il prévu d’imposer qu’on regarde un film avec la lumière forcément allumée ?

Toutes ces questions n’amènent au final qu’à une seule : Notre vie privée mérite-t-elle d’être sacrifié sur l’autel des bénéfices d’Hororywood ?

Pour avoir un ordre d’idée de ce qui pourrait nous attendre, vous pouvez lire 1984 de Orwell et Fahrenheit 451.
Bien sur, cette liste n’est pas exhaustive et si vous avez des livres, films, ou autres à proposer, je suis preneur.

Désamour entre Anonymous et Wikileaks

Il semble y avoir du rififi entre Wikileaks et des membres du groupe Anonymous.
@AnonymousIRC et @Wikileaks montrent clairement leur désaccord sur Twitter.

Wikileaks reproche à AnonymousIRC d’agir bizarrement depuis deux mois” et, pire, “d’inciter à utiliser des proxies non sécurisés”. Une “marque de bêtise, de malveillance ou les deux” a assené l’organisation de Julian Assange sur son compte Twitter, d’après l’article d’OWNI.

De leur coté, @AnonymousIRC reproche à Wikileaks de faire preuve de manque de transparence et de s’être laissé emporter par leur égo suite au cableGates.
Le groupe informel ajoute que le fait de passer par des média pour diffuser l’information au compte goutte et de ne pas diffuser l’ensemble des mails, va à l’encontre du principe même qui a fondé Wikileaks.
Cette critique a été faite par d’autres, comme par exemple le journal Reflets.

@AnonymousIRC a donc rappelé qu’ils ont leur propre plateforme de lancement d’alerte : Par:anoia. A suivre donc.

Louis Vuitton perd son procès pour contrefaçon contre la Warner Bros

Louis Vuitton avait porté plainte contre la Warner Bros pour avoir présenté un sac de contrefaçon dans son film Very Bad Trip II.

Le marchand de sac avait déclaré : « En faisant cela, Warner Bros. induit explicitement en erreur le public sur la source du sac ». Aussi, il demandait au tribunal d’ordonner la destruction de tous les DVD et Blu-Ray du film. Le tribunal de New York a déclaré que le sac apparaissant 30s à l’écran et donc que « Les chances de confusion sont au mieux minimes » pour le spectateur.

Je persiste à penser qu’il faudrait revoir la loi sur la propriété intellectuelle car ça devient de plus en plus débile ces procès. C’est comme Apple qui a demandé à ce que le Samsung Galaxy soit interdit car il ressemblait un peu à l’Iphone.