PirateBox : partager tranquillement avec ses voisins

La pirateBox est un émetteur wifi, non connecté sur Internet, permettant aux personnes d’y envoyer et récupérer des fichiers. Le tout est prévu pour assurer l’anonymat des personnes qui s’y connectent.

Lorsqu’un de vos voisins cherchent un réseau wifi, il voit « PirateBox – Share friendly » en accès libre. S’il se connecte dessus, ouvre un navigateur et tape une url, il tombe sur cette page :

Cette page comporte (suivant les versions) un chat qui permet d’être anonyme ou non suivant le choix.

Si la personne choisit d’en savoir plus sur le concept et clique sur le premier lien, il arrive sur la page suivante :

Ironie, la partie la plus intéressante et aussi celle qui est la moins belle graphiquement et la plus sommaire. Je parle bien entendu du partage de fichier :

L’intérêt de la pirateBox est qu’elle n’est pas connectée sur Internet, ce qui empêche une quelconque surveillance de la part de l’Hadopi. De plus, grâce à une petite batterie (taille d’un smartphone), vous pouvez balader votre piratebox partout où vous allez.
Elle n’est pas très chère, car en comptant 50€ environ de batterie, le tout vous coûte une centaine d’euros.

Bien entendu, j’ai la mienne car je trouve le concept très sympa.

Pourquoi l’Hadopi ne sert à rien et est dangereuse

Je préviens tout de suite, cet article est subjectif.

A mon sens, l’Hadopi ne sert à rien car elle ne s’intéresse qu’au P2P (pour rappel, lire mon autre article).
Si vous avez lu mon article entre les différences entre le P2P et le DDL, vous verrez que le P2P ne sert pas à gagner d’argent contrairement au DDL. Donc s’attaquer aux utilisateurs du P2P est débile quand il s’agit d’arrêter de « méchants pirates qui gagnent de l’argent sur le dos des artistes ». Déjà, on voit qu’il y a un problème dans l’énoncé. Les utilisateurs du P2P se sont donc rués vers le DDL. Bravo, on voit que l’objectif est atteint.

Vous me direz que l’Hadopi n’a qu’à s’attaquer au DDL. Certes, mais le DDL utilise le même port internet que les pages web (port 80 pour les curieux) donc l’Hadopi ne peut pas surveiller le port comme ils le font pour le P2P. Actuellement, l’Hadopi surveille les ports utilisés par le P2P pour surveiller les échanges de fichier. Concernant le DDL, ça reviendrait à regarder ce que font tous les internautes et là on tombe dans un système de dictature.

Pour permettre à l’Hadopi de surveiller autre chose que le P2P, il faut modifier la loi. Si, la loi est modifiée, les gens vont faire pareil avec leurs habitudes (comme ce fut le cas avec la fuite des utilisateurs de P2P pour le DDL). Inutile de vous dire que deux gars qui ne connaissent pas internet (les députés) ne rattraperont jamais les innovations de plusieurs centaines de hackers.

Autre point, l’Hadopi ne s’occupe pas officiellement de savoir si vous téléchargez, mais si un téléchargement a eu lieu depuis votre accès internet. La différence tient dans le fait que l’Hadopi vous accuse de négligence dans la protection de votre accès internet. Le soucis est que la loi ne dit pas où s’arrête votre partie et où commence la partie du FAI (= fournisseur d’accès à internet). En gros, si quelqu’un pirate votre WIFI ou se branche sur le fils devant votre appartement, la loi ne fait pas la différence.
Commencez vous à voir le malaise ?

L’Hadopi vous propose de prouver votre bonne foi en installant un logiciel sur votre ordinateur qui va surveiller tout ce que vous faites et va l’enregistrer. Ainsi, si quelqu’un télécharge de votre ligne, vous pourrez prouver que vous n’y êtes pour rien. Bon, ça fait un super mouchard sur votre ordinateur, mais c’est pour votre bien. Deuxième malaise, à mon sens.

Autre point pas super. L’Hadopi surveillant l’Internet, les gens (moi en premier) n’ont pas envie que quelqu’un lise leur mail alors qu’il n’est pas le destinataire. Donc, ce qu’on fait c’est qu’on chiffre (=crypter) ces mails. Point positif, si on chiffre nos mails, on est sur que seul le destinataire peut le lire. Le point négatif, c’est que les personnes mal attentionnées peuvent elles aussi chiffrer leurs mails et passer inaperçus dans le flot de mails chiffrés. Avant, quand quelqu’un envoyait un mail il était directement repéré par les services de sécurités. Maintenant, il est tranquille puisqu’il est caché dans la masse.

En conclusion, l’Hadopi surveille que le protocole P2P, ne définit pas où finit votre connexion internet et les personnes mal attentionnées (terroristes, pédophiles, etc) sont cachées grâce à la masse d’internautes. Ce qui fait, qu’à mon sens l’Hadopi ne sert à rien et est dangereuse.